Archives de catégorie : La Fondation

La vie trépidante d’un attaché commerciale, ou les mémoires de Pierre Aubin

Au début de 2022, Pierre, fondateur de la Fondation Mgr Joseph-Chevalier, a entrepris de relater les péripéties qu’il a vécues au cours de sa vie professionnelle en tant qu’attaché commerciale pour le Canada.

Son récit débute dans les années soixante et partage des nouvelles sur ses proches et ses amis jusque ces dernières années.

Le livre est composé de 37 chapitres, la plupart orientés vers le Moyen-Orient où Pierre a passé une grande part de sa carrière diplomatique. Il y a aussi des chapitres dédies à ses proches, d’abord son épouse Aline Laliberté, et ses enfants Natalie, Frédéric, François, Jérôme et Simon.

Vous pouvez recevoir une copie du livre de Pierre en soutenant la Fondation avec un don d’au moins 20 $. Bien entendu, nous vous invitons à être généreux pour soutenir nos différents projets.


Dom Derrien

Des horreurs du génocide vers la guérison

Le parcours d’Auréa Mukamutesa, comme tant d’autres rwandais, est empli de souffrances qui sont siennes depuis longtemps, mais aussi d’une volonté hors du commun pour rectifier ce qui est fondamentalement mauvais et injuste.

Sur le génocide de 1994, Auréa écrit :

Le terrible génocide a fait quelque 800 000 morts en un mois! Dans l’histoire du Rwanda, c’est du jamais vu : un homme tue sa femme, un enfant tue son parent… Rien ni personne n’y a échappé. Dans l’horreur, pour certains nous n’étions plus des humains, mais des serpents, des cancrelats, juste bons à être écrasés.

Les tensions existaient avant cette époque. Malgré la folie du génocide, les tensions ont perduré.

Mon histoire ne se résume pas à 1994, car 10 ans de guerre et d’insécurité ont suivi. Cela veut dire trois exils, la peur, l’angoisse du lendemain, le manque de moyens de subsistance.

Par trois fois, nous sommes revenus. C’était difficile : notre maison avait été dévastée, nos récoltes pillées, nos proches assassinés. Ma conviction était qu’il fallait pardonner, mais je vivais chaque jour sous une tension incroyable. Par exemple, la première personne que j’ai aidée par l’écoute est celui qui a voulu me tuer avec une machette.

Depuis, je prends en charge par l’accompagnement beaucoup de jeunes adultes, des enfants, des femmes violées, etc. Les gens avaient peur de m’approcher à cause du mal qu’ils m’ont fait. Petit à petit, la confiance est revenue.

Si les événements ont bientôt 30 ans, les traumatismes sont encore bien réels. Pour certains, l’angoisse continue d’oppresser leur vie : beaucoup de troubles liés aux stress post-traumatique, des cauchemars et insomnies, des maux de têtes et d’estomac, la dépression.

On estime que 80 % des enfants ont été confronté à une violence extrême, soit par le meurtre de leur parenté ou des voisins proches. Cela leur a fait perdre le sens de la vie. Beaucoup restent dans la solitude et la pauvreté, ce qui ne fait qu’empirer leur souffrance chronique.

Devant cette situation, Auréa a senti un appel pour les aider à se relever.

J’accompagne beaucoup de groupes. Je les aide à se reconstruire, à devenir des Bâtisseurs de ponts pour la paix, des relais dans notre société à tradition orale, qui vont nous aider `a rejoindre plus de monde.

Je leur apprends que la différence n’est pas une menace, qu’au contraire c’est une richesse. Je les accompagne avec des biens matériels, comme un beigne, un morceau de patate douce, un vêtement, ou un médicament. Grâce aux soutiens extérieurs, je peux les soutenir activement, comme avec des fournitures scolaires pour les enfants trop pauvres pour continuer leur éducation sans cette aide…

Ce ne sont pas des gens à qui on peut demander une participation. Cependant, ils m’apportent parfois trois avocats en signe de reconnaissance.

Auréa Mukamutesa


Dom Derrien

Soutien de prêtres en Ouganda

En octobre 2021, la Fondation Mgr Joseph-Chevalier a participé au financement de deux diocèses en Ouganda en échange de célébrations de messe. En Ouganda, comme dans plusieurs pays en développement, les officiants de l’église ne sont pas pris en charge financièrement par les diocèses. Souvent, ils vivent de leur revenu d’enseignant, de leurs jardins communautaires et de dons.

Les diocèses de Nebbi et de Lira ont été pris en charge sur place par Madame Louise Touchette et l’évêque Sanctus. Le projet a démarré à Nebbi et s’est étendu à Lira quand l’évêque y a été transféré. Le diocèse de Nebbi est situé au nord-ouest de l’Ouganda et celui de Lira est plus central.

Le financement total s’élève à un total de 2750 dollars américains pour 2021. Cela a permis la célébration de 275 messes pour les âmes du purgatoire.

Un grand merci à Louise Touchette pour son implication en Ouganda en vue de soutenir les prêtres des diocèses de Nebbi et de Lira.


Dom Derrien

Une pisciculture au Cameroun pour financer une maison d’accueil pour personnes malvoyantes

Nous sommes heureux de partager une nouvelle initiative développée au Cameroun par l’abbé Olivier Engoute. L’abbé Engoute pilote le projet depuis Ottawa avec des réunions téléphoniques régulières. Il se rend aussi sur place quand les conditions le permettent.

Depuis 2010, l’abbé Engoute parraine une mère d’un quartier défavorisé de Yaoundé. Ayant eu un enfant malvoyant qui est mort jeune, cette femme a ouvert sa maison dans le but d’en faire un lieu d’accueil pour les personnes malvoyantes. Elle a aujourd’hui plus de 90 ans. Certains jeunes qui ont grandi sous sa gouverne se sont émancipés, mais reviennent souvent pour l’aider.

Désirant aller plus loin qu’un soutien financier, l’abbé Engoute a proposé de reproduire un modèle de pisciculture observé lors de ses voyages. Le quartier de Yaoundé dans lequel se situe la maison d’accueil étant un peu risqué pour la pisciculture, un terrain a été aménagé à une trentaine de kilomètres à l’est de la capitale.

Pour préparer et exploiter la pisciculture, l’abbé Engoute s’est appuyé sur un groupe de jeunes gens de milieux défavorisés, travaillant sous la supervision d’un technicien. L’entente a été conclue pour partager les gains de la manière suivante :

  • 20 % de la recette des ventes est partagée entre les jeunes gérant la pisciculture ;
  • 50 % de la recette est reversée à la maison d’accueil ;
  • 30 % de la recette sert à acheter de la nourriture et de nouveaux poissons.

Le projet a été présenté à la Fondation Mgr Joseph-Chevalier à la fin de 2020 pour obtenir un financement partiel des activités de la pisciculture.

  • Confection de 3 bacs d’élevage, pour une superficie totale de 400 m2 ;
  • Population de 70 mâles et 200 femelles par bac ;
  • Première pêche au bout d’un mois, suivie d’une pêche toutes les deux semaines ;
  • Alimentation :
    • Mélange de son de riz (50 %) et de tourteau d’arachide ou de graines de coton ;
    • Ration de 15 g par jour par reproducteur (4 kg/j pour les 270 poissons du départ) ;
    • Durée d’élevage estimée entre 3 et 4 mois.
DésignationCoût UnitaireQuantitéCoût Total
Matériel pour chaque bac730 $32 190 $
Achats des alevins (70 m. + 200 f.)750 $1750 $
Nourriture :
sacs de riz concassé, arachides, etc.
900 $1900 $
Main d’œuvre300 $3900 $
Divers350 $1350 $
Total5 090 $
Table 1 : Détail de frais planifiés pour la construction de la pisciculture

Champ d’actionSoutien logistique
Montant planifié10 850 dollars canadiens
ÉchéancierFin 2020
BénéficiaireMaison d’accueil pour personnes malvoyantes de Yaoundé,
pour la construction et l’exploitation d’une pisciculture
Partenaire canadienAbbé Olivier Engoute
Partenaire localAbbé Olivier Engoute
Table 2 : Récapitulatif du financement de la pisciculture

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Dom Derrien

Référence :

  • Étapes de progression du projet de pisciculture, d’août 2020 à février 2021 (bientôt disponible)

Belles fêtes de fin d’année

L’équipe de la Fondation Mgr Joseph-Chevalier vous souhaite à vous et à vos proches Bonheur et Santé pour ce Noël 2020 et pour la nouvelle année, que Marie et son fils Jésus vous gardent dans leur amour et leur joie.


Pierre Aubin

Veuillez trouver ci-dessous quelques photographies marquantes des activités que nous avons soutenues cette année.


Références :